Damien Molineaux

Réalisation, Tournage, & Postproduction
T. 022 800 38 93
dmolineaux (at) face-c.net

Damien Molineaux partage son temps entre un travail technique et artistique sur l’image en tant qu’étalonneur et chef-opérateur, au service de projets diverses allant du documentaire à la fiction, en passant par la publicité, au sein de Face-C SA (anciennement C-Side Productions SA) ; le développement et la réalisation de projets, avec Earthling Productions, dans le but de permettre à des films traitant de problématiques de société et de développement de voir le jour ; la création de contenu audio-visuel pour la communication ainsi que de l’assistanat auprès des élèves et des enseignant·e·s photo et vidéo du CFP Arts (Centre de Formation Professionnelle Arts).

 

Cinéaste : Étalonneur & chef-opérateur au sein du collectif Face-C ; réalisateur chez Earthling Productions ; travaille ponctuellement comme enseignant.

 

Profile IMDB

 

Biographie

1991-1995 | Damien Molineaux a suivit une formation technique et obtient un Bachelor of Arts en cinéma à l’Institut Brooks de Photographie (Santa Barbara, CA). Il parfait ensuite sa formation en travaillant dans un studio photo et comme assistant caméraman à Los Angeles, avant de rentrer en Suisse en 1996. Il commence alors à travailler comme caméraman/JRI, notamment pour Greenpeace International, avec qui il couvre plusieurs campagnes à travers l’Europe.

 

1999 | Initialement dans le but de produire ses propres projets, il fonde Earthling Productions, qui devient une association de cinéastes en 2006. Cette dernière développe des films documentaires et de fictions, traitant de problématiques liées au développement : sujets sociaux, économique, environnementaux et politique. Le premier film d’Earthling sort en 2000, il le co-réalise, avec Thibaut Kahlbacher, “En Afrique… c’est la mémoire chante”, un documentaire sur l’évolution de la musique traditionnelle en Afrique de l’Ouest. Il réalise par ailleurs de nombreux court-métrages et reportages, notamment pour la Télévision Suisse Romande.

 

2001-2004 | S’interrogeant sur l’évolution des modes de diffusion, il suit une formation Postgrade en multimédia à la Haute école d’art appliquées de Genève (devenu la HEAD depuis), il y travail parallèlement comme Assistant vidéo dans la section Communication visuelle. Son travail de diplôme aboutira en un projet explorant les possibilités interactives du format DVD vidéo.

 

2002-2008 | Il travail à mi-temps en tant que concepteur/réalisateur au Centre multimédia de la Ville de Genève. Il participera entre autres à la création de l’émission « DACtualité », (qui deviendra « InSitu » en 2008) ; une émission mensuelle culturelle de 6 minutes diffusée sur les chaînes locales Léman Bleu et TV8 Mt Blanc, ainsi que sur le site du Département de la culture, voir la page YouTube du Département de la culture.

 

2008 à aujourd’hui | Il est un associé de Face-C SA (précédemment C-Side Productions SA), un collectif au sein duquel il se consacre au travail de l’image : en postproduction, en tant qu’étalonneur et directeur de postproduction ; et à la prise de vue, en tant que chef-opérateur.

 

2006 à aujourd’hui | Il poursuit ses activités avec Earthling Productions. Il a produit ou co-produit de nombreux projets dont, en 2005, une série de films pour l’exposition Nous Autres du Musée d’ethnographie de Genève ; en 2006, « Hasta la última piedra » de Juan Lozano, qui obtient de nombreux prix et distinctions. En 2010, sort « Raclette Kirghiz » de Sandra Hebler, sur lequel il est également chef-opérateur, le film sera sélectionné dans plus d’une dizaine de festivals et gagne le grand prix du jury au Festival du Film Pastoralismes et Grands Espaces ; en 2011, « La terre tremble » de Vania Aillon, est sélectionné, entre autres, aux festivals Cinéma du Réel à Paris et à Visions du Réel à Nyon. En 2012 « Le jour viendra » de Cicero Egli, est sélectionné au Festival du film de Locarno. En 2013, « Canorta » de Aline Suter & Céline Carridroit, co-produit par la RTR (Radio Télévision Romanche) est sélectionné aux Journées de Soleure. En 2014, c’est deux films qui sont sélectionnés au festival Visions du Réel, « La Trace » de Gabriel Tejedor & Enrico Pizzolato ainsi que « Resuns » de Aline Suter & Céline Carridroit, co-produit par la RTS (Radio Télévision Suisse). Earthling est aujourd’hui un collectif en pleine ébullition, qui organise notamment le festival d’écoute radiophonique « Les yeux grands fermés » (1ère édition en 2019, 2ème édition en 2021, 3ème édition en 2022, devenu biennale, la 4ème édition est prévue pour mai 2024).  En 2022 il co-produit avec l’association Gena, John and the kids, le documentaire « Lettres ouvertes » de Katharine Dominicé, sur lequel il est également chef-opérateur. Le film fait sa première mondiale au Festival du film et forum international sur les droits humains de Genève en mars 2023.

 

2013 à 2020 | Il est co-organisateur, avec Sandrane Ducimetière du Kino Kabaret de Genève, un laboratoire participatif de création cinématographique, dont la première édition à lieu en janvier 2014. Cet événement s’inscrit dans le mouvement Kino mondial qui réunit plus de cent cellules dans le monde avec la volonté d’offrir aux cinéastes, techniciens, artisans, comédiens, etc. l’occasion de pratiquer leur art, d’expérimenter, et d’étendre leur réseau. La 1ère édition rencontre un succès immédiat avec plus de 100 participants et 18 courts-métrages réalisés en une semaine et qui sont projetés dans la cadre du festival Black Movie. Une deuxième édition est organisée en janvier 2015, cette fois-ci sur 10 jours avec 3 sessions de réalisations (de 3 jours chacune). Le nombre de participants augmente à plus de 150 et c’est 32 courts-métrages qui voient le jour. Lors de la troisième édition, 279 participants créer 38 courts-métrages, dont 4 tournés en Super8 grâce à un partenariat avec ZebraLab. Depuis l’évènement est devenu très attendu localement et internationalement. Après une année de pause en 2019, la sixième édition s’est déroulée en janvier 2020 avec plus de 250 participant·e·s, réalisant 35 court-métrages en 15 jours. Faute de moyens et de soutiens, suite à la pandémie de Covid-19 qui a mis un arrêt à cet évènement, il n’a pas repris depuis.

 

depuis 2021 | Damien explore le son et réalise son premier podcast audio, destiné à faire partie d’une série « Le micro dans le cambouis » à découvrir ici: Radio Bascule. Par ailleurs, il travaille sur un projet en tant que réalisateur dont le tournage s’est étendu sur 2021 et 2022, le film est actuellement en cours de montage.

 

Ponctuellement | Damien Molineaux, donne des cours et ateliers dans de nombreuses écoles et institutions, dont la HEAD, l’ECAL, l’eracom, L’École d’art de la Chaux-de-Fonds, la SAE, Fonction:Cinéma, FOCAL, le CFP Arts, etc. On lui a également confié l’authoring de nombreux DVD, dont notamment : Stephen Dwoskin, 14 films, Box 1/3, Treaty Bodies, (un DVD interactif en trois langues, en PAL et en NTSC, pour l’UNHCR), Autrefois Genève (volume 1, 2, 3 et 4), Michel Soutter (4 films), Guy Milliard, l’intime et le monde, À la recherche des pas trouvé, un DVD archive sur la travail de la danseuse et chorégraphe Noemi Lapzeson, poussant l’interactivité du medium à sa limite.

 

Aujourd’hui | Il partage son temps entre: un travail technique et artistique sur l’image en tant qu’étalonneur et chef-opérateur, au service de projets diverses allant du documentaire à la fiction, en passant par la publicité, au sein de Face-C SA (anciennement C-Side Productions SA) ; le développement et la réalisation de projets, avec Earthling Productions, dans le but de permettre à des films traitant de problématiques de société et de développement de voir le jour ; la création de contenu audio-visuel pour la communication ainsi que de l’assistanat auprès des élèves et des enseignant·e·s photo et vidéo du CFP Arts (Centre de Formation Professionnelle Arts).

PASSAGES

Projet d’installation vidéo basé sur des vidéo-performances urbaines réalisé par Ulrich Fischer. 

Passages est un projet d’installation vidéo basé sur des vidéoperformances urbaines réalisé par Ulrich Fischer, avec des musiciens de la scène improvisée ou électronique. 

Le projet a démarré en 2001 et s’est poursuivi jusqu’en 2008.

Le site web officiel du projet.

Le flux YouTube de PASSAGES 

PASSAGES est un projet d’installation vidéo basé sur des vidéoperformances urbaines réalisées avec des musiciens de la scène improvisée ou électronique.

Dans 5 villes (Berlin, Genève, Paris, Tokyo et Zürich), un duo, formé par un musicien de la ville hôte et par Ulrich Fischer à la caméra, improvise sons et images dans un espace public choisi par avance.
Le duo se donne pour but de capter des moments de la vie quotidienne, de les convertir à travers leurs instruments respectifs pour en extraire une émotion, ambiance ou évènement qui traduise, à la manière de haïkus, notre relation ambivalente à la ville.
Entre fascination et répulsion, une ville phantasmée prend corps à partir de fragments du quotidien urbain…

De ces improvisations, nous allons retenir des séquences courtes (allant généralement de 2 à 7 minutes en continu). En dehors des morceaux réalisés dans la ville hôte, l’installation va recueillir un choix de morceaux de la collection pré-existante (une trentaine de morceaux réalisés à Bâle, Lausanne, Genève, Tokyo et Zürich sont déjà à disposition).

Les spectateurs déambuleront autour d’une construction «vivante» d’une cité recomposée, élaborée de fragments parfois abstraits, parfois narratifs, et qui est appelée à évoluer de ville en ville.
L’installation fonctionne comme une mémoire des lieux visités, avec la volonté de garder les traces des émotions rencontrées en sondant la surface d’un espace urbain.

Passages est un projet d’installation vidéo basé sur des vidéoperformances urbaines réalisé par Ulrich Fischer, avec des musiciens de la scène improvisée ou électronique. 

Le projet a démarré en 2001 et s’est poursuivi jusqu’en 2008.

 

Une grande ville: Berlin, Tokyo, Zürich… Dans un de ces lieux si bien conçus pour le passage que personne ne s’y arrête: couloir souterrain, trouée entre deux immeubles… Un duo passager, formé d’un vidéaste et d’un musicien, contaminé et inspiré par le contexte environnant, propose une lecture singulière de cet espace urbain. La caméra «plonge» dans la réalité de ce lieu, perdu de vue à force de le traverser, tandis que la musique «coule» dans le temps et l’espace immédiats. Qui, du vidéaste ou du musicien, influence l’autre? Qui, des passants ou des artistes, infléchit temporairement la perception commune de cet espace de passage ?

 

Pendant ce temps, ailleurs dans cette même ville, une installation visuelle et sonore recompose et présente les extraits issus de performances antérieures et les fruits de celle qui se déroule actuellement.
Ainsi, d’une ville à l’autre, de rencontres en collaborations, se construit une collection de séquences d’images et de sons entremêlés, comme autant de reflets obsédés des espaces traversés.

 

 

Le site web officiel du projet.

 

Le dossier complet du projet Passages (2006) | Le dossier de presse de Passages (2007)

Presse: 24 heures et Courrier | Regio Art Line | Beam-On

 

Le flux YouTube de PASSAGES 

 

L’IMAGE A PAROLES

Film documentaire de Michel Favre d’après une idée originale de Fabiana de Barros.

Il y a les histoires que l’on se raconte en observant une image et les images mentales que l’on se fait en écoutant une histoire.
Assis à l’arrière d’un taxi qui traverse São Paulo, des passagers sont invités à raconter des histoires à partir d’images qui leur sont présentées et que nous ne voyons jamais.
Les narrations qui en découlent sont uniques et révèlent leurs auteurs autant qu’elles dévoilent un aspect de la ville qui défile derrière eux.
En recherchant dans São Paulo des situations qui répondent à ces histoires, le cinéaste nous invite à un parcours tourbillonnant dans la ville, fait de situations absurdes ou graves, entre le réel et l’imaginaire de chacun de ceux que l’on croise. Le film « L’image à paroles » est construit en couches successives qui en font une expérience sensorielle et émotionnelle unique, libérée des contraintes thématiques propres au genre documentaire.
Un film fait avec le réel comme personnage pour mieux nous immerger dans l’imaginaire.

«Dis-moi de quoi tu rêves et je te dirai qui tu es» semblent dire de concert Michel Favre , réalisateur du film, et Fabiana de Barros, artiste contemporaine. C’est chez elle qu’est née l’envie de ce projet ludique baptisé AUTO PSi. Et c’est lui qui filme la réponse que donne São Paulo, à travers les rêves secrets de ses habitants.

Ecouter (parler) les images.
«Psi! Psi! Psi! C’est ainsi qu’on hèle un taxi dans la rue à São Paulo. Mais qu’arrive-t-il lorsque le taxi qui s’arrête est une auto-psi? Montez! Montez! On peut regagner le temps perdu dans le embouteillages en se livrant à un jeu: Je vous mène où vous voulez en ville. Ma Ville, votre ville, São Paulo. Vous ne payez pas la course, mais en échange vous me racontez une histoire. Je vous montre une image et vous me racontez l’histoire qu’elle vous inspire: une auto psychanalyse sans douleur et sans prix.» Autant de trajets, autant d’histoires confiées dans l’intimité du cocon automobile. On découvre São Paulo comme vu au travers d’un scanner qui découpe la mégapole en tranches de vie que recueillent les caméras de Michel Favre.

On voit se dessiner en creux, tout au long des rencontres du film, une vie urbaine faite d’histoires et d’aventures simples et touchantes. En même temps, un long travelling détaille la vie des rues autour du taxi. Les vendeurs ambulants, les magasins les plus incongrus et les passants toujours pressés défilent en arrière-plan. Autant de vues et autant de vies sur lesquelles Michel Favre jette un regard intime; celui d’un étranger qui s’aventure là où les Brésiliens eux-mêmes ne pensent pas à s’arrêter, ne pensent pas à regarder et ne pensent pas à écouter. Sa caméra se promène le long de ces «No man’s land», boulevards périphériques, ruelles tortueuses et carrefours de quartiers excentrés, mettant en lumière son impression propre de São Paulo, comme un écho aux confessions et aux drames qui se confient à l’arrière des taxis.

Les sources du film «l’image à paroles» sont multiples. Il ne s’agit pas seulement du portrait d’une ville, de la chronique d’une expérience artistique ou d’un jeu psychologique qui montre l’ampleur de l’imagination humaine, mais aussi d’un documentaire pétri d’affection et de poésie. Une déclaration d’amour à une ville.

La musique.
São Paulo reste la ville emblématique du rock brésilien. Le genre y est né dans les années 60 et, aujourd’hui encore, les vibrations électriques et les rythmes lourds y résonnent à merveille. Michel Favre a demandé à Naffta, jeune groupe typique de São Paulo, de composer une chanson pour le film. Ici, point de samba et de plage, mais de forts relents de cultures urbaines, entre guitares électriques et textes rap scandés: «En passant par les banlieues, je vois les personnes couchées dans le caniveau, cherchant où dormir, quoi manger, sans savoir s’ils vont vivre jusqu’au prochain lever de soleil….»

Alain Croubalian

Un film documentaire long métrage de Michel Favre d’après une idée originale de Fabiana de Barros. Présenté en compétition internationale au festival Visions du Réel, Nyon en 2006.

 

SYNOPSIS:
Il y a les histoires que l’on se raconte en observant une image et les images mentales que l’on se fait en écoutant une histoire.
Assis à l’arrière d’un taxi qui traverse São Paulo, des passagers sont invités à raconter des histoires à partir d’images qui leur sont présentées et que nous ne voyons jamais.
Les narrations qui en découlent sont uniques et révèlent leurs auteurs autant qu’elles dévoilent un aspect de la ville qui défile derrière eux.
En recherchant dans São Paulo des situations qui répondent à ces histoires, le cinéaste nous invite à un parcours tourbillonnant dans la ville, fait de situations absurdes ou graves, entre le réel et l’imaginaire de chacun de ceux que l’on croise. Le film « L’image à paroles » est construit en couches successives qui en font une expérience sensorielle et émotionnelle unique, libérée des contraintes thématiques propres au genre documentaire.

Un film fait avec le réel comme personnage pour mieux nous immerger dans l’imaginaire.

4 COURTES PIECES

4 courtes pièces vidéo par Ulrich Fischer.

Ulrich Fischer a réalisé 4 « clips philosophiques » qui ont été diffusés dans le cadre de STERNSTUNDEN, une émisison philosophique de la chaîne suisse alémanique SFDRS.

4 courtes pièces vidéo par Ulrich Fischer: de l’abstraction en tableau fragmenté à une composition de tôle gelée, des propositions visuelles reposant sur un alliage entre Super-8 et construction digitale. Ces 4 « clips philosophiques » commandés par la la chaîne suisse alémanique SFDRS ont été diffusés dans le cadre de STERNSTUNDEN, une émission philosophique .

 

BALLAST
Un quadrillage symétrique soutient et fait décoller l’image – pas de mouvement sans ballast…

 

Signes d’éconduite
Se laisser entraîner par des lignes fuyantes, jusqu’au point où l’espace du voyage se dissout en de multiples pistes: autant de signes qui bouclent le mouvement sur lui-même.

 

La ville rêvée des grues
Entre la ville cartographiée et la ville réelle, les grues ont leur mot à dire.

 

MI RAGE
Que se passe-t-il quand des objets mouvants gèlent dans leur course et deviennent un solide qui marque l’espace ? On peut alors voir une sorte de mémoire d’un lieu, ce qui nous interpelle à nouer de nouvelles relations au contexte.

 

FICHE TECHNIQUE:
Réalisation: Ulrich Fischer
Caméra, montage: Ulrich Fischer
Création sonore et mixage: Yann Gioria
Merci à: Orsola Valenti, Martine Villard, Nathalie Flückiger, Lili Auderset, Conny Voerster.
Format: PAL 4/3 stereo (existe en DV / DVD et BetaSP ou BetaD)
Suisse, 08.2004
©Perceuse Productions, Ulrich Fischer
En collaboration avec SF DRS, Redaktion Sternstunden et le collectif ZebraLab

GENEREVAN

Une installation photographique éphémère par Ulrich Fischer.

Des fragments de murs photographiés à Genève sont «transplantés» sur le corps de la ville de Erevan: cette confrontation entre les images d’une ville et la réalité d’une autre est à son tour photographiée et filmée. Les images qui suivent témoignent de cette action urbaine éphémère.

Une installation photographique éphémère
réalisée en septembre 2003 par Ulrich Fischer à Erevan, en Arménie.

 

LE PROJET:
J’ai commencé par superposer les plans de ville de Erevan et de Genève, de manière à trouver des tracés de routes identiques entre les deux villes.

Puis, à l’aide de ce plan personalisé (voir ci dessous), j’ai arpenté les rues de Genève en guettant l’apparition fragmentaire et phantasmée d’une ville inconnue, Erevan. Je me suis interdit de chercher des images de cette ville ailleurs que dans mon imagination couplée à la réalité de Genève: en fouillant les murs et matières de la peau de cette ville que je croyais connaître sous toutes les coutures, j’ai eu l’impression de découvrir Genève. L’arménie était encore loin, mais les rues de ma propre ville m’ont fait bien voyager…

 

Une fois sur place à Erevan avec une petite centaine d’images, j’ai cherché – toujours basé sur ma carte spéciale – les meilleures «zones de dialogue» entre les deux villes: il s’agissait de trouver dans un espace précis la meilleure implantation pour que naisse ce qui pourrait être appellé du «montage à distance»… (expression chère au célèbre cinéaste arménien A. Pelechian).
Lors de la pose de certaines images, une dimension supplémentaire s’est greffée sur le corps même des images: les tirages photographiques étant sur du papier brillant, la rue de Erevan miroite sur les parties sombres et brillantes de l’image… Erevan incrustée et vivante dans une image figée de Genève, voilà une surprise qui n’aurait pas été possible dans une galerie !

Une fois les images posées, le dos tourné, je perds la maîtrise de la suite des évènements: maintenant, les images appartiennent à la ville, les bouts de murs arméniens vont décider conjointement avec les habitants du sort de ces images venues de loin. Le but est atteint – ce qui est «capturé» dans un endroit est «relâché» ailleurs, et l’image peut continuer une vie indépendante. Des passants s’arrêtent devant des images, s’en approchent et les saisissent pour mieux les regarder… puis les recollent quelques mètres plus loin.

 

Il reste de cette installation éphémère une trace photographique et des séquences vidéo : ce sont ces images qui ont été exposées dans le cadre du vernissage / exposition de «Génétiquement modifiable».

LE TALON DU PERRON

Une installation vidéo interactive de Ulrich Fischer.

Une installation vidéo interactive de Ulrich Fischer

présentée dans l’espace public à Genève (la Rôtisserie) en été 2003, sur une durée de 3 mois.
Inauguration: 28 juin 2003
Démontage: 23 septembre 2003
Lieux: Place de la Rôtisserie (derrière la salle de l’Alhambra)

 

L’INSTALLATION EN DÉTAIL:

A l’aide de deux demi-voitures d’un certain âge, les passants peuvent se projeter sur l’espace environnant (la nuit) et aller panoter d’un coup de volant tout à fait inoffensif sur les constructions urbaines avoisinantes (le jour). Une personne tient le volant et conduit une «voiture phare» planant à 3 mètre du sol, tandis qu’une autre personne, installée dans une demi voiture parquée au sol peut se voir incrustée sur ce que filme le conducteur de la «voiture phare»…

Entouré par une haute muraille verdoyante d’un côté, bordé d’immeubles commerciaux de l’autre, cet espace urbain est une sorte de vallée peuplée essentiellement par des voitures. Une fois qu’une partie de la circulation et les voitures auront été «bannies» de ce tronçon, cette place peut devenir un espace où l’on prend une pause, protégé du soleil estival et de la circulation affairée des grands magasins. La nuit, le caractère empreint de mystère du grand mur verdoyant, le silence et le faible éclairage ambiant permettent de se laisser aller à des rêveries et autres projections…

Le projet proposé ici part d’éléments existants (les voitures) pour en faire des «mobiles», des éléments qui détournent la fonction première de la voiture pour en proposer une autre, bien plus «interactive» et ludique. En collaboration avec les architectes Angélique Horsten et Claudine Romer, ce monde métallique et assez technologique va inviter les passants et riverains de ce lieu à se poser pour participer à une projection qu’ils influencent par leur présence et leurs actions.

 

VOITURE PROJECTEUR (PHARE):

Encastré sur un mât pivotant, un devant de voiture fait office de cabine de projection tour- nant : en effet, à la place des phares, deux projecteurs envoient la nuit des images sur les murs et façades, tout en tournant d’une manière circulaire à l’aide d’un volant situé en bas du mât. Ce mobile, situé à mi-distance de la muraille et des façades, se blotti dans la lignée des arbres pour devenir en quelque sorte le «phare» du lieu. Les projections «circulent» à mi-hauteur, se mélangeant avec les matières et structures rencontrées (lierre tombant, locaux commerciaux etc). En plus de sa capacité de projecteur, ce mât devient aussi «périscope»: une caméra située entre les deux projecteurs est reliée à un écran LCD en dessus du volant. On peut alors voir un travelling circulaire sur les alentours (de jour) et filmer le résultat des projections (de nuit).

 

VOITURE VIDÉDOMATON:

Situé à côté de la «voiture phare», un avant de voiture est garée de manière à embrasser du regard tout l’espace de la place. Cet habitacle fait office de vidéomaton: une caméra vidéo est placée à côté du rétroviseur qui est un écran LCD. On peut se voir à l’écran, incrusté sur l ’image de l’autre voiture phare – et lorsque le conducteur de celle-ci tourne le volant on a l’impression d’être en mouvement…


La présentation vidéo du projet

LA VILLE DE S.

Court-métrage de Ulrich Fischer.

Un court-métrage de fiction de Ulrich Fischer, réalisé en 2000.
Dans un tour en car qui déroule la ville sous les yeux des touristes, un geste dans un chantier devant lequel passent les voyageurs va faire dérailler le cours des choses.

Un court-métrage de fiction de Ulrich Fischer, réalisé en 2000.
Dans un tour en car qui déroule la ville sous les yeux des touristes, un geste dans un chantier devant lequel passent les voyageurs va faire dérailler le cours des choses.

 

 

EN DÉTAIL:

Ce film est le portrait de deux regards posés sur une ville: une guide touristique parcours la ville à l’affût de mille détails, elle tente de projeter des histoires sur les bâtiments que les touristes voient passer – et un géomètre dans sa fosse indique aux ouvriers l’emplacement d’une future construction dans la ville de S. à l’aide de son optique de visée.

Les regards sont a priori divergents, mais le géomètre place les formes urbaines dans lesquelles la guide va puiser ses récits… et leur rencontre va permettre aux touristes qui accompagnent la guide de prendre possession de cette ville qui s’est longtemps dérobée à leurs regards.

 

NOTE DU RÉALISATEUR:

Ce film s’inscrit dans une continuité par rapport à mes derniers films, qui tournent tous autour d’une thématique urbaine. Cette obsession vient peut-être du fait que j’habite dans un bout de ville, l’îlot 13 à Genève, qui a généré beaucoup de passions (squatté en 1986, en fin de rénovations actuellement), dans lequel souci de qualité de vie rime avec espaces multiformes (individuels, collectifs, espaces de fête, de travail, etc), un sens de l’engagement et de la prise de responsabilité. Ce que je considère comme une chance sociale et culturelle incroyable, je veux le transposer à l’échelle d’une ville et ainsi (re)poser les questions qui me travaillent, à savoir:
– comment décrypter ce qui nous entoure (les formes urbaines, brutes ou travaillées)?
– quelles sont les possibilités d’implication ou d’interaction avec ces espaces?
– et finalement, comment évoluent nos rapports aux autres selon le contexte dans lequel on se trouve?

 

Ce film est mon film de diplôme, réalisé dans l’atelier d’Alice Arnold à l’Ecole Supérieure d’Arts Visuels de Genève.

 

 

 

LIENS ADDITIONNELS:
VILLE_DE_S_dossier_FR.pdf

 

FICHE TECHNIQUE:
Format: 35mm / 1 :1,66 / couleur / DolbySR
Durée: 15 minutes
Année de production: juillet 2000
Production: Perceuse Productions / ESAV
Tournage: DV / Digital-S / S16mm.
Master vidéo: Beta D.
Copie 0: sous titrée allemand et anglais
Copie rectifiée: VO française

UN ILOT DANS LA VILLE

Court métrage documentaire de Ulrich Fischer.

Un court métrage documentaire de Ulrich Fischer. Ce documentaire en forme de mosaïque est le portrait d’un quartier nommé îlot 13. Depuis les occupations d’immeubles en 1986 jusqu’aux travaux actuels, le film propose une synthèse organique et vivante des étapes qui ont marqué l’évolution de ce bout de ville.

“C’est derrière la gare de Genève que l’un des plus célèbres squats de la ville nous impose son utopie. Le film trace son histoire d’un point de vue fragmentaire, éclaté, vif, avec des images qui sont déjà des archives.”
“Le film rend hommage à la résistance d’un groupe de gens contre la volonté des propriétaires de raser un quartier vivant, actif, unique. Leur détermination à engager un bras de fer avec les autorités aboutit (…), ils participeront à la mise en forme d’un mode de vie visant le long terme.(…) Cette chronique inscrit d’ores et déjà l’îlot 13 dans l’histoire parallèle de la ville.”
Catalogue du festival “Visions du reel, Nyon 1998
 

Un court métrage documentaire de Ulrich Fischer.

 

Ce documentaire en forme de mosaïque est le portrait d’un quartier nommé îlot 13. Depuis les occupations d’immeubles en 1986 jusqu’aux travaux actuels, le film propose une synthèse organique et vivante des étapes qui ont marqué l’évolution de ce bout de ville.

Suisse, 1998, 18 minutes.
16mm (formats de tournage: 16mm, Super8, Hi8, BetaSP).

 

LE CONTEXTE:

“A l’îlot 13, situé juste derrière la gare de Cornavin, une image originale de l’urbanisme en ville de Genève est en train de se concrétiser. Après plus d’une décennie marquée par l’irruption sur la scène immobilière d’une “bande d’habitants” décidés à prendre une part active au réaménagement de leur quartier, diverses réalisations (rénovation, construction, aménagements) ont vus le jour. En 1998, plus de 100 nouveaux habitants débarquent dans un périmètre de 1200 m2. Une “fenêtre” existe maintenant à Genève sur un projet où la participation des habitants a pu s’intégrer pour rechercher des solutions nouvelles, et stimuler les promoteurs de l’immobilier, institutionnels ou privés, à réfléchir à des solutions adaptées aux besoins de la population.”
Astrid Stierlin, habitante

 

LE PROJET DU FILM:

« Depuis que j’habite dans ce quartier, je prends régulièrement des images selon le matériel dont je dispose: Super-8, 16mm, photos, Hi-8, DV ou Beta.
La nécessité de monter la masse grandissante d’images disparates et prises sur le vif s´est imposée avec l’arrivée des travaux en 1996. En effet, une page de l’histoire du quartier est en train de se tourner: du mode de vie spontané et inventif, il faut s´organiser pour garantir un long terme le plus modulable possible…
J’ai essayé de retranscrire cette période de changements à travers un montage non chronologique et en variant les approches formelles : mettre à jour la charge d’énergie pour faire partager les expériences qui se vivent dans cet îlot. »
Ulrich Fischer, habitant-réalisateur

 


Le film dans son intégralité en pleine qualité

 

  • Archives

  • Tags / Thématiques

  • Dates

News