Une installation vidéo interactive de Ulrich Fischer.

Une installation vidéo interactive de Ulrich Fischer

présentée dans l’espace public à Genève (la Rôtisserie) en été 2003, sur une durée de 3 mois.
Inauguration: 28 juin 2003
Démontage: 23 septembre 2003
Lieux: Place de la Rôtisserie (derrière la salle de l’Alhambra)

L’INSTALLATION EN DÉTAIL:

A l’aide de deux demi-voitures d’un certain âge, les passants peuvent se projeter sur l’espace environnant (la nuit) et aller panoter d’un coup de volant tout à fait inoffensif sur les constructions urbaines avoisinantes (le jour). Une personne tient le volant et conduit une «voiture phare» planant à 3 mètre du sol, tandis qu’une autre personne, installée dans une demi voiture parquée au sol peut se voir incrustée sur ce que filme le conducteur de la «voiture phare»…

Entouré par une haute muraille verdoyante d’un côté, bordé d’immeubles commerciaux de l’autre, cet espace urbain est une sorte de vallée peuplée essentiellement par des voitures. Une fois qu’une partie de la circulation et les voitures auront été «bannies» de ce tronçon, cette place peut devenir un espace où l’on prend une pause, protégé du soleil estival et de la circulation affairée des grands magasins. La nuit, le caractère empreint de mystère du grand mur verdoyant, le silence et le faible éclairage ambiant permettent de se laisser aller à des rêveries et autres projections…

Le projet proposé ici part d’éléments existants (les voitures) pour en faire des «mobiles», des éléments qui détournent la fonction première de la voiture pour en proposer une autre, bien plus «interactive» et ludique. En collaboration avec les architectes Angélique Horsten et Claudine Romer, ce monde métallique et assez technologique va inviter les passants et riverains de ce lieu à se poser pour participer à une projection qu’ils influencent par leur présence et leurs actions.

VOITURE PROJECTEUR (PHARE):

Encastré sur un mât pivotant, un devant de voiture fait office de cabine de projection tour- nant : en effet, à la place des phares, deux projecteurs envoient la nuit des images sur les murs et façades, tout en tournant d’une manière circulaire à l’aide d’un volant situé en bas du mât. Ce mobile, situé à mi-distance de la muraille et des façades, se blotti dans la lignée des arbres pour devenir en quelque sorte le «phare» du lieu. Les projections «circulent» à mi-hauteur, se mélangeant avec les matières et structures rencontrées (lierre tombant, locaux commerciaux etc). En plus de sa capacité de projecteur, ce mât devient aussi «périscope»: une caméra située entre les deux projecteurs est reliée à un écran LCD en dessus du volant. On peut alors voir un travelling circulaire sur les alentours (de jour) et filmer le résultat des projections (de nuit).

VOITURE VIDÉDOMATON:

Situé à côté de la «voiture phare», un avant de voiture est garée de manière à embrasser du regard tout l’espace de la place. Cet habitacle fait office de vidéomaton: une caméra vidéo est placée à côté du rétroviseur qui est un écran LCD. On peut se voir à l’écran, incrusté sur l ’image de l’autre voiture phare – et lorsque le conducteur de celle-ci tourne le volant on a l’impression d’être en mouvement…

La présentation vidéo du projet

« LES YEUX DE LA VILLE »
Projections gratuites de films en plein air, autour du thème de la ville.

Une ville n’est pas seulement un lieu que nous habitons. Elle nous habite. Elle conditionne nos comportements. Aucune transformation sociale ne peut s’imaginer sans une transformation de notre environnement. Comment regarder la ville autrement, la redécouvrir, imaginer des nouveaux rapports à l’espace urbain, en somme, éveiller la curiosité et stimuler une «réappropriation» des lieux quotidiens par les habitants du quartier, les passants.
Dans le cadre des aménagements éphémères «Les Yeux de la Ville», un cycle de projections de cinéma en plein air propose des rendez-vous nomades sur trois des différents sites transformés. Rendez-vous ponctuels autour de films qui permettent aussi de faire travailler l’imaginaire des spectateurs. Le fait de passer d’un film documentaire au regard singulier à une comédie satirique met en jeu dialogues et propositions qui sous-tendent le projet «Les yeux de la ville».

Programme du 28 juin au 19 septembre 2003:

Samedi 28 juin 2003: Rôtisserie / Alhambra

“La Stratégie de l’escargot”, fiction de Sergio Cabrera
35 mm, Colombie, 1993, 114 min.

Vendredi 4 juillet: Place St-François
“Es geht auch schneller”, film d’animation de Ulrich Fischer
16mm, Suisse 1996, 12 min.

“La ville invisible”, documentaire de Philippe de Pierpont
video Beta SP, Belgique 2001, 56 min.

“Vous êtes ici”, documentaire de Dominique Comtat
Vidéo DV, France 2002, 20 min.

Vendredi 11 juillet: Rue des Savoises
“HUSH!”, documentaire de Victor Kossakovski
video BetaSP, Russie 2002, 80 min.

Vendredi 18 juillet: Place St-François
“4 murs”, documentaire de Johan Van der Keuken
16mm, Hollande 1965, 21 min.

“Chronique d´une banlieue ordinaire”, de Dominique Cabrera
documentaire, 16mm, France 1992, 56 min.

Vendredi 25 juillet: Rôtisserie / Alhambra
“Une pure coïncidence”, fiction de Romain Goupil
35mm, France 2002, 90 min.

Vendredi 1er août: Rôtisserie / Alhambra
“Trafic”, comédie de Jacques Tati
35mm, France 1971, 92 min.

Vendredi 8 août: Rue des Savoises
“Garden city”, documentaire de Christian Canosa
16mm, Suisse 1999, 26 min.

“Not for sale”, documentaire de Yael Bitton
video BetaSP, Suisse/ USA 2002, 65 min.
En présence des réalisateurs

Vendredi 15 août: Place St-François
“Themroc” (sous réserve), fiction de Claude Faraldo
35mm, France 1972, 105 min.

Vendredi 22 août: Rôtisserie / Alhambra, à 22h
Somatic Performance

Vendredi 12 septembre: Cinéma Spoutnik
à 21h
Courts-métrages: la ville en pièces

Vendredi 19 septembre: Rue de la Rôtisserie
dès 18h
Performance ZebraLab

QUELQUES IMAGES: