IBC 2012 fut la démonstration que le 4k était le nouveau Graal.
Toutes les marques ont pris cette direction désormais, RED depuis 2007, mais une seule manque à l’appel, Arri. La plus respectable et la plus ancienne des maisons fait bande à part et tente tant bien que mal, de justifier ça position embarrassante. Seule, face à l’orchestre, la marque presque centenaire n’est plus au diapason. Lors de sa conférence à IBC, le père de l’Alexa expliquait qu’il préférait voir sa caméra équipée d’un capteur avec de bons pixels, plutôt que plus de pixels… Cette philosophie, de plus gros photocites par pixel n’est pas dénuée de sens puisque Nikon la pratiquait, il y a de cela encore un an. La sortie de l’excellent D800 marque pourtant la fin de cette aire. Son CMOS taille à 35.9 par 24 mm pour 36.3 mégas pixels, mais n’est pas fabriqué par Nikon. Il est fabriqué par Sony, qui ne l’équipe pas encore sur ses caméras. C’est un ratio pixel par millimètre carré quasiment identique au futur capteur RED Dragon qui sortira en 2013 et atteindra 6K de résolution à 89 FPS. Donc en résumé si tous les acteurs, Hero compris avec sa GOPRO 3, sont passés à 4K, pourquoi pas Arri ?
Le capteur de l’Arri Alexa Studio fait 3.2K en 4/3 et enregistre des fichiers ArriRaw de 2880 px de large, pourquoi en rester à 3.2K ? C’est d’autant plus frustrant quand on sait que leurs études internes ont démontré avec minutie l’intérêt du 4K. J’espère que la grande firme allemande nous annoncera rapidement une Arri 4K+. L’idée qu’Arri souffle sa centième bougie en 2017 n’est pas pour me déplaire, bien au contraire, mais je vois mal ses clients lui accorder un crédit de 4 ans, sans une mise à niveau par rapport marché. Une saine compétition dans le marché du Digital Cinéma sera toujours profitable, aux loueurs comme à leurs clients et surtout à l’art en définitive.
(À suivre)
Corentin
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